Bravo à Marie-Anne Goyette pour sa soutenance de thèse de doctorat!

Bravo à Marie-Anne Goyette pour sa soutenance de thèse de doctorat!

Vendredi 8 juillet, madame Goyette a brillamment soutenu sa thèse de doctorat en nos murs et devant son superviseur, Dr Jean-François Côté, sur le sujet du rôle du récepteur tyrosine kinase AXL dans la progression métastatique du cancer du sein. 

Quand on sait qu’une femme sur huit recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie et que même avec le dépistage préventif et les progrès des traitements disponibles, cette maladie reste mortelle, principalement à cause des complications liées aux tumeurs secondaires qui se forment dans des organes distants, c'est-à-dire les métastases, on mesure l’importance de faire avancer la connaissance de ces mécanismes. 
 

La thèse, un survol

Les métastases représentent un défi clinique important et sa progression n'est toujours pas bien comprise. Le récepteur tyrosine kinase AXL est largement exprimé dans divers cancers, où il corrèle avec une survie réduite et la formation de métastases, mais ses fonctions exactes dans le processus métastatique restent mal définies. Chez les patients de sous-type HER2+, AXL corrèle avec des caractéristiques mésenchymateuses, une survie réduite et la présence de métastases. Dans un modèle préclinique de cancer du sein HER2+, AXL est nécessaire à la progression métastatique sans affecter la croissance tumorale primaire. Pour ce processus, AXL contourne le besoin de son ligand GAS6 en coopérant avec HER2 pour favoriser l'invasion cellulaire. Ainsi, l'inhibition pharmacologique d'AXL réduit la charge métastatique. Ces travaux identifient donc AXL comme une cible anti-métastatique potentielle pouvant être utilisée en co-thérapie avec un inhibiteur d’HER2 pour le traitement des cancers du sein HER2+. De plus, l'interaction des cellules cancéreuses avec leur environnement est essentielle pour la progression tumorale. La délétion d'AXL dans les cellules cancéreuses favorise un microenvironnement anti-tumorigénique et réduit les métastases en modifiant la réponse hypoxique, montrant un nouveau rôle pour AXL dans l'expression de HIF-1 . Ainsi, l'inhibition d'AXL génère un cadre idéal pour l'immunothérapie où la combinaison de l'inhibition d'AXL et d’un anti-PD-1 réduit la croissance tumorale et la charge métastatique. Ces résultats suggèrent alors qu'AXL peut être une cible intéressante pour moduler le microenvironnement tumoral en améliorant l'immunothérapie et en réduisant la progression métastatique. En conclusion, cette thèse apporte des connaissances sur les différents rôles d'AXL dans la progression métastatique du cancer du sein. Ces découvertes ont ensuite conduit à l'étude d'opportunités de traitement incluant l'association d'un traitement anti-AXL avec d'autres traitements connus tels que l'inhibition de HER2 ou l'immunothérapie. Ainsi, les études menées dans cette thèse positionnent AXL comme une cible prometteuse pour augmenter la survie et la qualité de vie des patients atteints d'un cancer du sein métastatique.
 

Bravo, madame Goyette!

Retour à la liste des nouvelles

Infolettre

Découvertes,
évènements et plus

Je m’inscris

Fondation de l'IRCM

Faites partie de la
solution

Soutenir la recherche