Elles inspirent la science

Elles inspirent la science

Elles ont joué un rôle dans la carrière de plusieurs scientifiques : ces femmes mentores qui nourrissent la vocation. Quelques témoignages parmi nos collègues de l’IRCM.

De gauche à droite : Frédéric Charron, Sophie Debrus et Mona Nemer.

Dr Jean-François Côté :
J’aimerais remercier ma mentore, et maintenant amie, la Dre Kristiina Vuori, du Sandford Burnham Prebys Institute à La Jolla en Californie. Dès mes débuts comme stagiaire postdoctoral sous sa supervision, elle a encouragé l’indépendance, la créativité et la rigueur. Elle m’a soutenu à toutes les étapes de ma carrière depuis 2001 tant en préparant des lettres de support qu’en réservant du temps pour discuter de nos vies personnelles et professionnelles. Avec 13 ans à la présidence de son institution, son bagage est riche et diversifié et nos discussions stimulent la réflexion et me permettent de clarifier mes pensées. Merci Kristiina!

Dr Nabil G. Seidah :
J’aimerais sincèrement rendre hommage à deux femmes exceptionnelles qui ont joué un rôle primordial dans mon parcours scientifique : La première est Dre Annik Prat, la personne clé qui a défini les rôles in vivo des proprotéines convertases et leur régulation génique. La seconde est Dre Catherine Boileau de l’Hôpital Bichat-Claude Bernard de Paris en France qui a été la première scientifique à réaliser en 2003 que la PCSK9, découverte à l’IRCM la même année, est associée intimement au développement de l’hypercholestérolémie familiale. 

Dr Eric Racine :
Je veux souligner l’apport de Dre Judy Illes, professeure à l’Université de la Colombie-Britannique et directrice de Neuroethics Canada. Elle a été ma mentore de stage postdoctoral à Stanford de 2004 à 2006. Pionnière du développement de la neuroéthique, sommité mondiale, récipiendaire de l’Ordre du Canada, membre de la Société royale du Canada et de l’Académie des sciences des États-Unis et ardente promotrice des femmes en science, elle n’a jamais lésiné un instant pour offrir énergie et précieux conseils à moi ainsi qu’à d’innombrables chercheurs et chercheuses à travers le monde. Son mentorat exceptionnel a été reconnu par un prix de la Société for Neuroscience et plus récemment par un nouveau prix à son nom offert à l’IRCM, lors de la conférence annuelle de l’International Neuroethics Society. 

Dre May Faraj :
Ma mère appartenait à une génération et à une culture où seuls les hommes avaient la possibilité de faire des études supérieures. Ainsi, lorsqu'il s'agissait de ses enfants, garçons et filles confondus, elle leur inculquait l'idée que le ciel était la limite du savoir et de ce qu'il permettait d’accomplir.

Dr Mathieu Ferron :
Je veux souligner le rôle de Dre Patricia Ducy, professeure associée au département de pathologie et biologie cellulaire au Columbia University. Dre Ducy a contribué à plusieurs découvertes majeures dans le domaine de la biologie de l’os et j’ai eu la chance d’effectuer mon stage postdoctoral sous sa cosupervision. Ce qui m’a marqué chez elle, c’est surtout sa capacité à tirer quelque chose de positif de chaque expérience effectuée, peu importe si l’on obtenait le résultat escompté. Patricia m’a aussi appris qu’un bon scientifique est à la fois créatif et têtu. Elle aime bien dire que la science c’est un peu comme la cuisine : dans les deux cas, il faut une touche d’imagination; il ne suffit pas de suivre bêtement la recette. Son attitude positive continue encore  d'influencer ma façon d'aborder les problèmes aujourd'hui.

Dr Frédéric Charron :
La Scientifique en Chef du Canada, Dre Mona Nemer, fut ma mentore pour mon doctorat. Elle était à l’époque directrice de l’Unité de génétique cardiaque à l’IRCM. J'ai tellement appris de Mona! Son inspiration et, surtout, son ouverture d’esprit face aux observations scientifiques inattendues ont façonné mon apprentissage : même lorsque les expériences ne donnent pas les résultats attendus, il y a toujours de l’information à en tirer. Souvent, ces informations peuvent même être plus importantes que les résultats anticipés! Tel que le disait Louis Pasteur : "Le hasard ne favorise que les esprits préparés". Cela signifie que mieux l’on est préparé et informé, plus l’on sera en mesure de tirer parti des observations fortuites de la recherche. Mona m’a inculqué cette façon de penser qui m’a permis plusieurs découvertes inattendues. Merci Mona!

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