De gauche à droite : Artur Kania et Reza Sharif-Naeini.
Avril est le mois de sensibilisation du public à l’autisme, ce trouble au spectre très large si complexe, si mal compris et encore si stigmatisant, qui touche au bas mot 1,5% de la population, et dont l’incidence va grandissante.
L’IRCM participe à la quête de compréhension des mécanismes sous-jacents aux troubles du spectre de l’autisme. Parmi les projets porteurs d’espoir, l’équipe de Dr Artur Kania, avec celle du Dr Reza Sharif Naeini, de l’Université McGill, se penche sur la compréhension d’un aspect invalidant pour bien des enfants autistes, pour qui la perception du toucher semble constituer une expérience désagréable, voire douloureuse.
Les déficiences sensorielles à médiation immunitaire sont à l'origine des troubles sociaux et de la communication dans le syndrome de Christianson, un trouble neurodéveloppemental dans lequel les enfants présentent une tolérance élevée à la douleur et une aversion pour le toucher. La maturation correcte de ces deux fonctions sensorielles se produit dans la moelle épinière au cours des premières semaines suivant la naissance.
Les chercheurs émettent l’hypothèse que chez les enfants atteints du syndrome de Christianson, un dérèglement de l’activité des cellules immunitaires de la moelle épinière et plus tard la maturation correcte des circuits corticaux impliqués dans les fonctions sociales et de communication empêchent la maturation normale du toucher et de la douleur, ce qui entraîne une tolérance élevée à la douleur et une aversion pour le toucher. Ces travaux, financés par la Fondation Azrieli, examinent comment ces interactions neuro-immunes influencent le développement de la moelle épinière et si elles peuvent être inversées par la complémentation génétique.
On comprend aisément les bénéfices qu’une telle avancée pourrait générer.
Merci à nos chercheurs de travailler inlassablement pour faire avancer la science porteuse de compréhension et, à terme, de guérison.
