
Des scientifiques de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) ont réalisé une avancée majeure concernant un type particulier de cellules T appelées cellules MAIT (cellules T invariantes associées aux muqueuses). Ces cellules contribuent à nous protéger contre les infections et pourraient, à terme, être utilisées pour traiter diverses maladies.
Les cellules MAIT se trouvent dans des zones comme les poumons et l’intestin, mais circulent aussi dans le sang et d’autres organes. Contrairement à de nombreuses cellules immunitaires, elles sont conçues pour détecter des molécules produites par des bactéries et autres microbes. Cela en fait des répondants rapides, capables de relier les défenses générales de l’organisme à une réponse immunitaire plus ciblée.
Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que les cellules MAIT se développaient comme les autres cellules T. Mais l’équipe de l’IRCM a découvert que les cellules MAIT suivent une trajectoire de développement unique, régie par des molécules spécifiques à leur surface. Cette découverte explique comment elles mûrissent et pourquoi leur activité varie selon les besoins du corps.
L’équipe de recherche a également identifié un groupe de cellules MAIT humaines qui réagissent moins fortement aux menaces. Comprendre comment stimuler ou ajuster ces cellules pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements contre les infections, les maladies auto-immunes et même le cancer.
Cette percée montre que les cellules MAIT pourraient devenir un outil puissant pour les thérapies de demain, en permettant d’utiliser le système immunitaire de manière plus intelligente et plus précise pour améliorer la santé.
L’étude a été réalisée par l’équipe du Dr André Veillette à l’IRCM, en collaboration avec l’équipe du Dr Yan Lu en Chine.
Cette étude est publiée dans le Journal of Experimental Medicine.