Depuis plus d'un demi-siècle, l'IRCM contribue au développement et à la formation de générations de scientifiques du monde entier.
Chaque année, dans le cadre de son programme de maitrise en médecine cellulaire et moléculaire (MCM), l’Institut offre à de talentueux futurs scientifiques une formation riche et globale combinant les aspects de recherche fondamentale et clinique.
Parmi la plus récente cohorte, découvrez Lili Grieco-St-Pierre, une talentueuse recrue dont l’avenir en science est prometteur.
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Parle-nous de ton parcours
Je suis fascinée par la science depuis ma plus tendre enfance, et passionnée de chimie organique depuis mes études collégiales. Il était donc tout naturel pour moi de me tourner vers le baccalauréat en biochimie et médecine moléculaire de l’Université de Montréal. Dans ce programme, j’ai pu intégrer le cheminement honor qui m’a permis d’effectuer, en pleine pandémie, deux stages dans le laboratoire de génétique biochimique du CHU Sainte-Justine dans lequel j’ai eu à développer un protocole d’utilisation d’un spectromètre de masse pour le dosage de la cystine. Maintenant étudiante à la maitrise MCM de l’IRCM, j’effectue ma première rotation de stage dans le laboratoire de Mathieu Ferron à l’Unité de recherche en physiologie moléculaire. À l’été, j’aurai la chance de me joindre à l’équipe de Jennifer Estall, de l’Unité de recherche sur les mécanismes moléculaires du diabète.
En quoi consistent tes travaux de recherche?
Durant mon baccalauréat, j’ai développé un grand intérêt pour les voies métaboliques et leurs perturbations. J’ai été, en l’occurrence, enthousiaste d’apprendre sur les causes multisystémiques de maladies métaboliques comme le diabète. D’ailleurs, je m’y attaque en ce moment dans le cadre de mon premier stage, en me concentrant sur les cellules bêta, les cellules du pancréas qui sécrètent l’insuline. Mon projet de recherche vise à comprendre la fonction de protéines retrouvées dans la cellule bêta pancréatique et qui sont dépendantes de la vitamine K. L’objectif est de faire la lumière sur le lien potentiel entre ces protéines et le développement du diabète ainsi que de mieux comprendre l’implication de la vitamine K. Grâce à ce projet, j’ai la chance de perfectionner mes techniques de bases de biologie moléculaire, comme le clonage, mais également d’utiliser des méthodes plus poussées comme la spectrométrie de masse et l’édition génétique par CRISPR-Cas9.
Pourquoi avoir choisi le programme de maitrise MCM de l’IRCM?
À la fin de mon baccalauréat, j’étais curieuse d’en apprendre davantage sur d’autres techniques et d’autres domaines de recherche. Il était clair que je devais privilégier un programme de maitrise me permettant de vivre des expériences diversifiées. À l’IRCM, les différents modules de cours de la maitrise MCM m’assurent de faire le tour des plateaux technologiques de l’Institut. Je peux ainsi expérimenter de nouvelles avenues et sortir de ma zone de confort. En outre, la possibilité d’effectuer deux stages de recherche m’a convaincue de la pertinence de ce programme pour moi : il m’offre une chance de m’immerger dans deux projets innovants et dans deux environnements de recherche distincts. C’est un avantage exceptionnel de la maitrise MCM, qui constitue une façon idéale pour moi d’explorer mes champs d’intérêt avant de poursuivre des études au doctorat.
Par ailleurs, depuis mon arrivée à l’IRCM à l’automne 2022, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes expertes dans leur domaine, de profiter de leur enseignement et de créer des liens forts avec les autres étudiantes et étudiants du programme. Le sentiment d’appartenir à une véritable communauté de recherche contribue également à mon enthousiasme et à mon engagement.
Que t’apporte cette expérience, jusqu’ici?
Le programme MCM m’a apporté un éventail de techniques et d’approches, ce qui nourrit assurément ma créativité au moment d’aborder des questions de recherche. Le caractère très personnalisé du programme, notamment en raison du petit nombre d’étudiantes et étudiants, et le fait de travailler avec des chercheuses et chercheurs véritablement experts dans leur domaine me permettent d’acquérir des connaissances et de développer des compétences en profondeur. Enfin, j’ai pu profiter d’un très bon accueil et d’un encadrement visant ma réussite et mon épanouissement. C’est une dimension que je valorise beaucoup dans ma vie d’étudiante. Je me trouve privilégiée d’avoir rencontré des personnes de divers horizons dans ce programme et de pouvoir partager avec elles ma passion pour la science, mes connaissances et mes ambitions.
Quel est ton but à long terme?
Grâce à ce parcours, j’ai pu consolider mes intérêts pour la santé métabolique et c’est dans cette voie que je compte poursuivre des études au doctorat. Plus tard, j’aimerais mener des recherches de qualité, qui auront un impact sur la science et qui profiteront à la société. Les études de doctorat sont un grand défi, mais elles sont aussi l’occasion de vivre une grande aventure intellectuelle et humaine. La carrière vers laquelle mon parcours me mènera m’est encore inconnue, mais l’expérience de la maitrise MCM me motive à aller de l’avant.
Outre la science, qu’est-ce qui te passionne dans la vie?
Je suis très engagée dans mes études d’où l’importance pour moi de me donner des moments de détente. Pour cela, quoi de mieux qu’un vif débat éthique ou politique autour d’un bon repas avec les personnes que j’aime! Ce type d’activités allie ma passion pour la cuisine et mon amour de l’échange. Pour moi, l’amélioration de la société passe par la science, mais aussi par les bons rapports humains : j’aime prendre soin de mon monde. Plusieurs causes sociales me tiennent à cœur et ma communauté m’importe. Adepte de yoga chaud et lectrice d’essais féministes, je ne dis jamais non à une virée en musée et je cultive intensément mes amitiés. Le maillage science, culture, engagement dans les relations et dans mon monde est vital pour moi.
