
Le Dr André Veillette et son équipe identifient une nouvelle cible immunothérapeutique
Des travaux émanant du laboratoire du Dr André Veillette, directeur de l’Unité de recherche en oncologie moléculaire à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et professeur-chercheur titulaire au Département de médecine de l’Université de Montréal, en collaboration avec des scientifiques de plusieurs pays, et publiés dans la revue Nature Communications, constituent une avancée importante en matière de lutte contre les cancers réfractaires aux traitements.
L’immunothérapie a révolutionné le traitement du cancer en mobilisant le système immunitaire pour attaquer les cellules tumorales. Des avancées majeures, comme les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (notamment contre la protéine PD-1), ont permis d’obtenir des résultats impressionnants contre certains types de cancers, dont le mélanome et le cancer du rein. Ces traitements agissent, en quelque sorte, en "retirant les freins" du système immunitaire, augmentant ainsi sa capacité à détecter et à détruire les cellules cancéreuses. Cependant, malgré leur efficacité, ces traitements ne fonctionnent pas pour toutes les personnes atteintes ni pour tous les types de cancers. Ce constat a poussé les chercheurs et chercheuses du monde entier à chercher de nouvelles cibles thérapeutiques.
Le groupe de recherche du Dr André Veillette, dirigé pour ces travaux par le doctorant Jiaxin Li, a ainsi découvert une nouvelle molécule d’intérêt appelée CD200R1.
Cette protéine est présente à la surface de certaines cellules immunitaires, appelées macrophages, qui jouent un rôle clé dans la détection et la destruction des cellules anormales. Les chercheurs ont montré que le blocage de CD200R1, à l’aide d’anticorps spécifiques, permet d’activer les macrophages, ce qui favorise l’élimination de cancers du sang comme la leucémie et le lymphome dans des modèles précliniques chez la souris.
Ces résultats ouvrent la voie à une nouvelle approche thérapeutique pour les cancers qui résistent aux traitements actuels. L’étape suivante, pour le Dr Veillette et son équipe, est de développer des collaborations visant à démontrer que cette stratégie peut également fonctionner chez l’humain, ce qui pourrait transformer les options de traitement pour de nombreux patients et patientes.
Lire l’étude au complet: CD200R1-CD200 checkpoint inhibits phagocytosis differently from SIRPα-CD47 to suppress tumor growth
Remerciements
Les travaux du Dr Veillette sont soutenus par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et l’Institut de recherche Terry Fox, deux acteurs majeurs dans le financement de la recherche en santé au pays.