L’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) souligne le deuxième anniversaire d’existence de sa clinique de recherche post-COVID-19 (IPCO). Les précieux travaux de la clinique contribuent à élucider les symptômes et complications durables de la maladie qui minent la vie d’une partie non négligeable des patients ayant eu la COVID-19, mais aussi à cerner leurs causes afin d’identifier de nouveaux biomarqueurs et cibles thérapeutiques.
La clinique de recherche IPCO a été mise sur pied en février 2021, en réponse à la crise sanitaire, par la Dre Emilia Liana Falcone, directrice d’Unité de recherche en microbiome et défenses mucosales de l’IRCM et spécialiste des maladies infectieuses. La Dre Falcone, aux côtés de son équipe multidisciplinaire, s’attache à étudier les effets à long terme de la maladie, également dans le but de mieux épauler les personnes souffrant de la COVID-longue, tout en ayant une meilleure compréhension de ce qui cause la COVID-longue afin d’identifier de nouveaux traitements.
Bien que la pandémie semble vouloir s’estomper, le virus de la COVID-19 demeure parmi nous. Il reste encore bien des zones inconnues pour comprendre son effet en profondeur. Mais ces deux années nous ont permis d’approfondir notre connaissance de la nature et de la durée des symptômes et des séquelles, de la pathogenèse et de l’impact de la vaccination sur les symptômes et l’immunité, a déclaré Dre Falcone.
Bien des aspects de la COVID-longue demeurent inconnus. Parmi les hypothèses en exploration pour en expliquer l’origine figurent la dysrégulation immunitaire, les perturbations du microbiote intestinal, l’auto-immunité, les microcaillots et le dysfonctionnement de la signalisation neurologique.
Des symptômes multiples
Parmi les symptômes les plus courants de la COVID-longue, on compte la fatigue extrême, le brouillard mental, les douleurs corporelles, l’essoufflement, les palpitations cardiaques, les maux de tête ainsi que les difficultés de sommeil et de mémoire. Bien des patients voient leur vie mise sur pause à cause de ces symptômes débilitants.
En plus d’étudier les effets sur les patients, la clinique de recherche post-COVID-19 établit une banque d’échantillons biologiques provenant de survivants afin de favoriser les collaborations pour trouver les réponses aux nombreuses questions entourant le virus. On le voit, le travail de la clinique est loin d’être terminé. Une vaste étude menée par Dre Falcone et subventionnée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)/Groupe de Travail sur l’Immunité face à la COVID-19 (GTIC) se penche actuellement sur le rôle du microbiote et la dysrégulation immunitaire dans la COVID-longue, entre autres.