Explication moléculaire de la résistance hormonale des tumeurs hypophysaires dans la maladie de Cushing

Explication moléculaire de la résistance hormonale des tumeurs hypophysaires dans la maladie de Cushing

Des scientifiques de Montréal, dirigés par le Dr Jacques Drouin et des collaborateurs internationaux (Canada, France, Hollande, États-Unis) découvrent le mécanisme de la résistance hormonale des tumeurs hypophysaires qui causent la maladie de Cushing.
 
La maladie de Cushing est due à de petites tumeurs hypophysaires qui produisent une quantité anormale d’hormones parce que les cellules tumorales sont devenues résistantes au rétrocontrôle négatif exercé par une classe d’hormones stéroïdes, les glucocorticoïdes. Chez les patients atteints de la maladie de Cushing, cette production excessive d’hormones peut mener à l’hypertension, l’obésité, le diabète et l’ostéoporose. À la suite d’études moléculaires du mécanisme du rétrocontrôle négatif, le groupe de chercheurs de Montréal a identifié deux protéines essentielles aux mécanismes de rétrocontrôle.
 
Sur la base de ces études fondamentales, les chercheurs ont par la suite démontré que l’expression de l’une ou l’autre de ces protéines est déficiente dans les tumeurs hypophysaires des patients atteints de la maladie de Cushing : cette déficience apporte donc une explication moléculaire de la résistance hormonale qui caractérise ces tumeurs et qui en représente vraisemblablement la première étape dans l’apparition de ces tumeurs. La découverte de ce mécanisme fondamental de la résistance hormonale offre maintenant la possibilité d’un design rationnel d’approches thérapeutiques qui mèneront à une prise en charge beaucoup plus efficace des patients atteints de la maladie de Cushing. Ces nouvelles connaissances seront aussi utiles pour comprendre d’autres formes de cancers résistants aux hormones.
 
Ce travail a été publié dans la revue Genes and Development (Bilodeau et al, Genes and Development 2006, 20:2871-2886). Les travaux du groupe de Montréal ont été supportés par des subventions de la Société canadienne du cancer et des Instituts de recherche en santé du Canada.
 
Le Dr Jacques Drouin est directeur de l’unité de recherche en génétique moléculaire à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM). Il est titulaire de la Chaire de recherche GlaxoSmithKline en génétique moléculaire.

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