Visage de la relève: Rencontrez Zekai Wu

Visage de la relève: Rencontrez Zekai Wu
« J’ai été immédiatement fasciné par la recherche clinique prometteuse menée par le Dr Rabasa-Lhoret et son équipe. Ça correspondait exactement à ce que je voulais faire et l’IRCM m’a paru l’endroit idéal pour moi. »

Depuis plus d'un demi-siècle, l'IRCM contribue au développement et à la formation de générations de chercheurs du monde entier. Chaque année, de futurs scientifiques talentueux et dévoués font confiance à l'IRCM pour les aider à propulser leur carrière. Parmi eux, Zekai Wu, stagiaire postdoctoral de l’Unité de recherche en maladies métaboliques, sous la direction du Dr Remi Rabasa-Lhoret


Parle-nous de toi
Je m’appelle Zekai Wu et je suis un médecin en stage postdoctoral dans l’équipe du Dr Rémi Rabasa-Lhoret à l’IRCM. Je participe à d’excitants travaux de recherche clinique sur des technologies de pointe en diabète, visant à aider les personnes vivant avec le diabète de type 1 à mieux gérer au quotidien leur glycémie sanguine et à améliorer leur qualité de vie.

Comment as-tu découvert la recherche scientifique?
J’ai grandi en Chine, mon pays natal. J’étais dans ma dernière année d’études médicales lorsque j’ai découvert la recherche, alors que je participais à un camp scientifique international nommé  Wu Ta-you. C’est à cette occasion unique de rencontre avec des scientifiques de renommée mondiale que ma passion pour la beauté de la recherche s’est confirmée. 

Ainsi, une fois mes études de médecine terminées, je me suis naturellement tourné vers un Ph. D. qui m’a amené à prendre part à plusieurs projets de recherche liés au diabète. J’ai alors compris que plus de 80 % de personnes vivant avec le type 1 de la maladie avaient de la difficulté à atteindre le niveau optimal de sucre dans leur sang au quotidien, ce qui augmente le risque de développer des complications entrainant notamment des dommages aux yeux et aux reins. Parmi les approches les plus prometteuses pour contrer ce problème figurent les systèmes automatisés de livraison d’insuline (AID), également connus sous le nom de système de pancréas artificiel, la technologie la plus avancée en diabète.

À cette époque, les systèmes AIDs n’étaient pas disponibles en Chine, alors j’ai décidé d’introduire une version faite maison (DIYAID) et de la partager gratuitement avec la communauté du diabète là-bas. Mes travaux et cette initiative ont eu un impact significatif pour les centaines de personnes qui ont adopté DIYAID, car cela les a aidés à mieux gérer leur glycémie et leur quotidien.

Qu’est-ce qui t’a amené à l’IRCM?
Mon travail avec DIYAID m’a convaincu du rôle crucial que pouvait jouer la technologie pour changer la vie des personnes vivant avec le diabète de type 1. La recherche dans mon pays étant davantage axée sur le fondamental que sur la recherche clinique, c'est alors que j'ai commencé à considérer aller à l’étranger pour poursuivre ma formation dans ce champ d’études et évoluer en tant que chercheur clinicien. J’étais depuis longtemps admiratif des travaux du Dr Rabasa-Lhoret qui lui valent une renommée mondiale en le domaine. J’avais déjà eu l’occasion d’entendre son exposé sur l’exercice physique et le diabète de type 1, lors du American Diabetes Association Conference en 2020 et j’avais alors été fasciné par la recherche clinique prometteuse menée par le Dr Remi Rabasa-Lhoret et son équipe. Ça correspondait exactement à ce que je voulais faire et l’IRCM m’a paru l’endroit idéal pour moi.

Je suis arrivé à Montréal durant la première année de pandémie. C’était en décembre 2020 et la ville était en confinement total. Toutefois, ce qui a débuté comme un défi s’est rapidement transformé en une formidable expérience de vie pour moi, et ce, jusqu’à présent. J’ai très hâte à la suite.

Parle-nous de ton parcours à l’IRCM 
Au sein de l’Institut, j’ai rencontré une équipe de professionnels qui m’ont immédiatement accueilli. L’équipe m’a offert plusieurs occasions d’exprimer mes idées, en plus de nombreux conseils pour m’aider à grandir en tant que chercheur clinicien. D'une part, je contribue à des projets que je trouve passionnants, mais d'autres parts, en tant que médecin, j’ai également de nombreuses occasions de procéder à de l’observation clinique. La clinique de diabète de l’IRCM étant très orientée vers le patient, je suis amené à interagir avec une diversité de patients, ce qui augmente ma compréhension de leurs préoccupations et améliore mon point de vue clinique.

Dès mon arrivée, j'ai plongé sans hésitation dans mes travaux de recherche. J’ai publié un article à titre de premier auteur dans le journal Diabetes & Metabolism et j’en ai soumis trois autres. J’ai également reçu plusieurs prix, dont le Eli Lilly Canada Postdoctoral Diabetes Fellowship et le prix du Canadian Islet Research Training Network (CIRTN). Enfin, j’ai été invité à agir comme réviseur pour des concours de bourses, ce qui représente certainement un plus dans mon expérience académique. Rien de tout cela n’aurait été possible sans l’inconditionnel soutien de Dr Rabasa-Lhoret et de mes collègues.

Plus récemment, j’ai été parmi les quelques personnes en Amérique du Nord à être invitées à contribuer au International Consensus and Clinical Practice Guidance sur la technologie DIYAID. Le résultat a fait l’objet d’une publication dans le journal Lancet Diabetes & Endocrinology. Cela représente vraiment une belle reconnaissance internationale de mon expertise académique et clinique sur DIYAID, et également une étape importante de ma carrière. 

L’IRCM est un endroit plein de vitalité. C’est vraiment ce qu’il me fallait pour m’installer dans une nouvelle ville. Je n’ai pas hésité à m’impliquer activement dans les activités virtuelles ou en personne offertes à l’Institut, tel que l’événement de vulgarisation Sci-POP (où j’ai gagné le 3e prix), les 5@7 de l’ASSO étudiante, les sessions d’informations des Affaires académiques, ou même le Challenge IRCM, un événement de la Fondation visant à amasser des fonds pour la recherche menée à l’Institut. J’ai ainsi rencontré de nombreuses personnes de différents laboratoires et j’en ai appris beaucoup sur le Québec et le Canada.

Quelle est la prochaine étape pour toi?
Je souhaite bientôt publier les résultats de mes autres projets en cours et j’espère obtenir une bourse de formation l’année prochaine.

Mon but ultime est de devenir un chercheur clinicien indépendant dans le domaine du diabète et des technologies de pointe. En tant que chercheur, je voudrais contribuer à améliorer l’usage et la performance des technologies de pointe qui ciblent des besoins qu’il faut encore combler chez les patients, notamment la gestion de la glycémie après la prise de repas ou après l’exercice physique. 

En tant que clinicien, j’espère faciliter l'application de ma recherche en bénéfices cliniques réels pour les équipes de santé et les personnes vivant avec le diabète, afin de les assister dans l’utilisation optimale de ces technologies de pointe.

À long terme, mon objectif de carrière sera dédié à établir un pont entre la Chine et l’Amérique du Nord, car je suis convaincu que le fait de conjuguer les forces des deux côtés pourrait être hautement bénéfique pour notre domaine d’étude.  

Raconte-nous quelque chose de spécial à ton sujet
L’hiver est ma saison préférée! Je viens d’un endroit chaud, où il ne neige pas. Un mois après mon arrivée au Québec, en décembre dernier, j’ai décidé d’acquérir mon premier équipement de ski au lieu de le louer, afin de me lancer un défi et surtout pour apprendre à embrasser les joies de l’hiver. Plus tard en avril, j’aurais voulu que la saison dure davantage et j’ai immédiatement acheté en avance mon passe de ski pour la saison suivante. Je suis tombé en amour avec le ski et je ne peux plus me plaindre de l’hiver canadien! 

Je suis également en train d’apprendre le Français. C’est un vrai défi pour moi, mais je compte bien profiter de toutes les options qui s’offrent à moi pour y parvenir!

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