Visage de la relève: Rencontrez Islam Elkholi

Visage de la relève: Rencontrez Islam Elkholi
« J'ai exploré différents domaines de la recherche sur le cancer jusqu'à ce que je tombe sur ce qui, pour moi, représente la plus intrigante des énigmes : les rechutes métastatiques ». Islam Elkholi

Depuis plus d'un demi-siècle, l'IRCM contribue au développement et à la formation de générations de chercheurs du monde entier. Chaque année, de futurs scientifiques talentueux et dévoués font confiance à l'IRCM pour les aider à propulser leur carrière. Parmi eux, découvrez Islam Elkholi, récipiendaire, entre autres, d'une bourse de Leadership de l'Université de Montréal. Islam est un docteur en médecine diplômé qui s'est joint à l'Unité de recherche sur l'organisation du cytosquelette et la migration cellulaire de l'IRCM, en tant qu’étudiant au PhD sous la direction du Dr Jean-François Côté et de la Dre Morag Park de l'Université McGill.

Parle-nous de tes travaux de recherche.

Lorsque j'étais à l'école de médecine, j'ai me suis découvert une passion pour la recherche scientifique. Devenir médecin chercheur est devenu mon objectif. J'ai exploré différents domaines de la recherche sur le cancer jusqu'à ce que je tombe sur ce qui, pour moi, représente la plus intrigante des énigmes : les rechutes métastatiques. Environ un tiers des patientes atteintes d'un cancer du sein souffrent de rechutes métastatiques qui surviennent plusieurs mois ou années après le diagnostic premier. Le « comment » de ce phénomène et ses mécanismes sous-jacents restent peu compris, bien les rechutes représentent ce que les personnes atteintes redoutent le plus. On pense que les cellules cancéreuses quittent le sein, qui est le site primaire de la tumeur, et vont coloniser d'autres organes tels que les os et les poumons. Là, ils entrent en dormance, avant de se réveiller pour provoquer la rechute métastatique. Au cours de ma thèse, je me suis concentré sur l'étude de ce phénomène énigmatique de dormance au niveau moléculaire. Je suis très curieux face à ce qui semble être une stratégie adaptative des cellules cancéreuses, et je suis profondément motivé par ma compassion pour les patients concernés.

Parle-nous de ton parcours à l’IRCM.

J'ai débuté à l'IRCM en 2016 en tant qu'étudiant au programme de maîtrise en médecine moléculaire et cellulaire (MCM). J'aime être dans un environnement diversifié où je peux relever des défis et aller au-delà de ma zone de confort. Alors, en tant qu'étudiant international en provenance d'Égypte, j'ai été attiré vers l'IRCM en raison de la structure de ce programme qui offrait clairement une exposition à différents domaines de la biologie moléculaire, ce que je n'avais pas vécu durant mes études médicales. À l'IRCM, on peut trouver sur un étage un laboratoire qui se penche sur une question scientifique fondamentale, tandis que le laboratoire voisin se concentre sur la recherche clinique axée sur des maladies comme le diabète ou le cancer. Avoir les deux aspects au même endroit est un privilège. L'IRCM est aussi un lieu très diversifié et cosmopolite, avec des étudiants venant de partout dans le monde. Au fil des ans, je me suis fait des amis qui ont contribué à faciliter ma transition d'étudiant international, et à rendre l'ensemble de mon parcours plus agréable.

J’ai un intérêt particulier pour la vulgarisation scientifique. J’agis comme rédacteur scientifique indépendant depuis maintenant près de six ans. Je résume des articles de recherche hautement techniques touchant différents domaines de la science et de la médecine pour un public profane, sous la forme d'articles courts de 200 mots. Cela m'a aidé à apprendre à communiquer, en dehors des cercles académiques, la recherche que je mène en laboratoire. J'ai également créé la Basic and Clinical Oncology Seminar Series (BCO), une série de séminaires où cliniciens et chercheurs fondamentaux travaillant sur le même sujet sont réunis pour discuter et approfondir des questions spécifiques à la recherche sur le cancer. J'ai été très privilégié de recevoir l’appui de mes mentors, le Dr Côté, et du côté clinique, le Dr William Foulkes, pour développer la série BCO.

Je suis également reconnaissant d'avoir été soutenu dans mon cheminement académique par des bourses de la fondation de l'IRCM, du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) et de l'Université de Montréal. Récemment, j'ai été très honoré d'être récipiendaire d'une bourse de rayonnement scientifique et d'une bourse de leadership de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, en reconnaissance de mes efforts pour créer des ponts entre la recherche et le public.

Quelle est la prochaine étape pour toi?

Durant la dernière année, j'ai publié deux articles sur la génétique clinique du cancer, en parallèle avec mon projet principal de doctorat. Je m’estime privilégié d'avoir été en mesure d’explorer un nouvel aspect de la recherche sur le cancer et d'élargir mon champ d'action. Je suis actuellement en train de rédiger ma thèse et de préparer le premier manuscrit résultant de mes travaux. J'ai hâte de l’achever.

J’affectionne autant la science que la médecine, car les deux me stimulent. Alors que la fin de mon doctorat approche et que je vois la lumière au bout du tunnel, j'envisage de reprendre la voie médicale et poursuivre ma formation clinique. Je ne sais où l’avenir me mènera, une incertitude qui est à la fois stressante et passionnante. En tout cas, j'espère finir par faire quelque chose qui me plaît, et je crois que c'est ce qui compte.

En dehors de la science…

Mis à part le monde académique, je suis un amoureux de musique jazz/Blues et d’instruments orientaux comme l’oud et le qanoon. J’essaie d’apprendre à jouer de l’oud, mais je ne réussis pas vraiment jusqu’ici! J’aime également cuisiner des recettes traditionnelles d’Égypte de temps à autre.
 

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